NEUF MONDES, NINE WORLDS Déjà le quatrième album en une décennie pour ce groupe abitibien qui, après avoir exploré les voix profondes des musiques sacrées, les sons aériens des cordes du monde et les rythmes nord-africains, retrouve ici son âme nordique. Mais le Nord devient prétexte à de nouvelles sonorités pour cette musique qui demeure dégagée de toutes frontières imposées. Si l'ensemble s'inscrit dans la mouvance de Dead Can Dance ou de Jean-Michel Jarre, dans ce qu'il a de meilleur, une personnalité singulière s'impose. Le vent souffle fort sur des ambiances caverneuses, des clochettes ou des voix éthérées. Le Moyen Âge se confond dans les espaces planants et électro. Le ciel est déchiré par ses voix célestes. La harpe celtique s'élève au-dessus des frappes puissantes. La vièle mélodique confère un accent dramatique. Et ce poème de Dan Behrman sur Jérusalem, qui rassemble les croyances. Par ce disque, une porte s'ouvre vers l'éternité. Yves Bernard , Vitrine du disque - 3 juin 2011 | Le Devoir
Saltarello a lancé son quatrième album, "Nine Worlds", lors du Festival des Guitares du monde en Abitibi-Témiscamingue le 29 mai 2011.
C'est d'abord avec le goût de créer une musique inspirée des quatre coins de la planète que naquit la formation musicale Saltarello en terre abitibienne en l'an 2000 (l'origine du mot "saltarello" évoque une danse italienne du Xllle siècle). Ses fondateurs, Julie Pomerleau et Luc Lafrenière, partagent une vigueur et des passions communes pour la musique. Provenant de différents univers musicaux, cet ensemble a rencontré une période, une instrumentation fascinante et enrichissante qui est celle du Moyen Âge. C'est en étudiant son histoire et en interprétant son répertoire qu'ils développèrent de grands intérêts pour toutes les diversités musicales ethniques. Ils permirent la rencontre entre « le traditionnel et le contemporain », une fusion des instruments d'une époque passée à ceux d'aujourd'hui. Saltarello actualise sa musique afin de créer son propre son dans ses compositions originales situant ce groupe dans le mouvement « world beat » .
La formation présente une première série de cinq spectacles où Luc Lafrenière et Nancy Sénéchal, artistes peintres, créent un événement unissant peinture et musique. Ils transforment une ancienne chapelle en immense fresque où leurs oeuvres sont exposées. Pour rendre l'événement plus audacieux, Luc Lafrenière invite Julie Pomerleau à se joindre à lui ainsi qu'à cinq autres musiciens pour créer un spectacle aux couleurs des musiques du monde... Leur musique est aussitôt appréciée et remarquée par le public.
Suite à de nombreux concerts thématiques (nuit de la poésie, soirée fantastique au Cégep de Rouyn-Noranda, festivités médiévales de Duparquet, etc), Saltarello présente son premier album «O Pietas» en 2001 qui fait entièrement l'objet d'une production par le duo. Sans distributeur et sous une aucune étiquette, cet album connaît un succès notable et permet à la formation de faire connaître leur musique et leur talent. Saltarello fait alors l'objet de plusieurs entrevues et reportages dont celui de l'émission « Les choix de Sophie » diffusé à Télé-Québec.
Choisis comme artistes professionnels par le ministère de la Culture et des Communications en 2002 pour son programme rencontre culture-éducation, les membres de la formation, Julie Pomerleau et Luc Lafrenière, entreprennent une première tournée dans les écoles primaires et secondaires francophones du Québec allant même jusqu'à Radisson dans les territoires de la Baie-James. Subséquemment aux premières diffusions de leur travail artistique auprès des jeunes, la formation Saltarello prend place dans un circuit de spectacles en collaboration avec le réseau de diffusion Spectour en 2003 avec la tournée "Le mystère d'un peuple".
Au printemps 2004, Saltarello compose la musique d'une publicité radiophonique. Les auditeurs remarquent l'évolution des couleurs, des influences et des dynamiques qui personnalisent les sonorités musicales de la formation. De nouvelles créations se concrétisent pour laisser place à la production de leur deuxième album. « Humana » est lancé à l'automne 2004. Un album et un concert à grand déploiement ayant comme contenu musical des œuvres intemporelles et universelles. L'album connaît un succès qui dépasse tous les objectifs de la formation permettant également à Saltarello d'être représenté sur le territoire européen par la compagnie KD Production et son fondateur, Frank-Luc Dancelme, bien connu pour son travail artistique auprès du célèbre Jean-Michel Jarre.
Le succès de "Humana" permet alors à la formation de se nicher dans l'importante programmation du Festival de Musique Émergente de 2005, une grande scène lors des festivités de la fête du Canada mais aussi de sortir des frontières québécoises. C'est donc en 2006 que Saltarello quitte le sol canadien pour aller jouer à Merzouga et à Erfoud au Maroc. Leurs rencontres avec les divers groupes de musiciens traditionnels permettent d'approfondir leurs connaissances des musiques berbères et donnent les premiers jets du troisième album : Passage Oublié.
Dès leur retour, la formation travaille sur le troisième album mais se fait également connaître sur plusieurs scènes et festivals importants du Québec comme Merveilles de sable à Gatineau et les Fêtes de la Nouvelle-France SAQ de Québec.
En 2006, Saltarello se rend à Merzouga et à Erfoud au Maroc. Leurs rencontres avec les divers groupes de musiciens traditionnels permettent d'approfondir leurs connaissances des musiques berbères et donnent naissance aux premiers jets du troisième album : Forgotten Passage. Dès leur retour, la formation travaille sur le toisième album mais se fait également connaître sur plusieurs scènes et festivals importants du Québec comme Merveilles de sable à Gatineau et les Fêtes de la Nouvelle-France SAQ de Québec. Saltarello a présenté Forgotten Passage, sur plusieurs scènes incluant le Musée canadien des civilisations de Gatineau dans le cadre du Bal de neige American Express avec les Productions de la Commission de la Capitale Nationale ainsi qu'au Festival des guitares du monde à Rouyn-Noranda en 2010 et 2011. Leur musique fut utilisée pour une série de reportages présentés à la radio de Radio-Canada par la réalisatrice et animatrice Eugénie Francoeur (en collaboration avec les radios de France, Suisse et Belgique).
L'année 2011 vit la naissance du quatrième album de Saltarello, "Nine Worlds", co-réalisé avec le renomé musicien belge Daniel Thonon (vielle à roue et accordéon), luthier et spécialiste de la musique traditionnelle bretonne et wallone qui fut à l'origine de deux ensembles "made in Québec" Advielle Que Pourra et Montcorbier. Saltarello s'est présenté en public plusieurs fois pendant l'été lors de divers festivals pan-québécois dont Le Centennaire de Greenfield Park et le Festival International Nuits d'Afrique en 2012.
Choisi pour une vitrine lors du MUNDIAL 2013 à Montréal, Saltarello a présenté son dernier spectacle. Ce showcase a amené l'ensemble à jouer au « Hamilton World Music Festival » en juillet 2014 (Ontario, Canada).
"La trajectoire de ce groupe abitibien a commencé par la musique dite ancienne, le sacré et les instruments tout ce qu'il y a de plus organique. Puis le chemin s'est ouvert vers les musiques berbères, puis nordiques, révélant une superbe ethnotranse dans la lignée de Dead Can Dance et autres porteurs de voix éthérées, de multipercussion et de cordes anciennes dans les espaces planants. Voici maintenant les remixages de huit pièces de Passage Oublié et Nine Worlds, les deux plus récents albums. Du travail cohérent réalisé par Julie Pomerleau et Luc Lafrenière, les deux âmes fortes du groupe qui ont allongé les pièces originales avec des passages plus électros. C'est intelligent, parfois plus pesant, agressif, proche du rock, mais en parfaite cohérence avec la personnalité du groupe. À déguster gratuitement au Petit Campus, le 22 novembre à 15h30 dans le cadre du Mundial. - Yves Bernard - Le Devoir, 22 novembre 2013