Samedi le 14 novembre 2015 à 0 h
Transe Nordique...
Ce groupe abitibien possède le don de confondre le temps, faire remonter l'originel, le fondre dans le synthé, le recouvrir d'instruments acoustiques de toutes les époques. C'est primitif avec le didjéridou, chamanique avec les rythmiques profondes, et très aérien par les voix. Cliff of the Dawn est aussi une plongée dans l'univers nordique sans frontières ni contraintes d'époques. Parfois plus celtique ou plus scandinave, parfois géographiquement flou, le disque fait parfois ressortir ce quelque chose qui paraît venir de l'au-delà ou ce fond proche des racines autochtones. Comparativement au précédent, qui en était un de remixage, celui-ci laisse plus de place aux instruments acoustiques et au didjéridou. Saltarello en est à son sixième disque produit à compte d'auteur et n'a toujours pas la diffusion qu'il mérite chez lui, au Québec. Il serait temps de prêter l'oreille ; le temps apparaîtra sous un autre jour. - Le Devoir, Yves Bernard, vendredi 13 novembre 2015
Dimanche le 17 avril 2016 à 12 h 12
Dimanche le 17 avril 2016 à 12 h 05
Vendredi le 3 juin 2011 à 0 h
NEUF MONDES, NINE WORLDS Déjà le quatrième album en une décennie pour ce groupe abitibien qui, après avoir exploré les voix profondes des musiques sacrées, les sons aériens des cordes du monde et les rythmes nord-africains, retrouve ici son âme nordique. Mais le Nord devient prétexte à de nouvelles sonorités pour cette musique qui demeure dégagée de toutes frontières imposées. Si l'ensemble s'inscrit dans la mouvance de Dead Can Dance ou de Jean-Michel Jarre, dans ce qu'il a de meilleur, une personnalité singulière s'impose. Le vent souffle fort sur des ambiances caverneuses. des clochettes ou des voix éthérées. Le Moyen Âge se confond dans les espaces planants et électro. Le ciel est déchiré par ses voix célestes. La harpe celtique s'élève au-dessus des frappes puissantes. La vièle mélodique confère un accent dramatique. Et ce poème de Dan Behrman sur Jérusalem, qui rassemble les croyances.Par ce disque, une porte s'ouvre vers l'éternité. (Yves Bernard, Vitrine du disque -3 Juin, 2011 – Le Devoir)
Jeudi le 1 septembre 2011 à 0 h
SALTARELLO: « NINE WORLDS » (Productions Saltarello, 2011)
Tel une plume venue d'Abitibi pour caresser doucement et apaiser le visage de la planète, les deux amants multi-instrumentistes de Palmarolle, Luc Lafrenière et Julie Pomerleau, se sont inspiré de lectures sur les Croisades pour mettre le cap vers les civilisations nordiques à l'aide d'une démarche créative suivant un processus instinctif alimenté par tout ce qui les entoure: Les gens, les instruments, l'histoire, les voyages, les rencontres et la nature… Les 14 plages constituant « Nine Worlds » représentent une partie de leurs racines ainsi que leurs bras tendus vers le reste d'un monde sans frontières, libre et rempli d'une multitude de sonorités et d'expression musicale de toutes sortes… Les adeptes de la transe et du mysticisme seront ravis par l'équilibre quasi-parfait d'instruments à la fois anciens et modernes pour lequel Luc et Julie firent appel à l'expertise et aux talents de Daniel Thonon, multi-instrumentiste lui aussi, luthier et spécialiste de la musique trad bretonne et wallonne qui fut à l'origine de deux très beaux ensembles made in Québec , Advielle Que Pourra et, un peu plus tard, Montcorbier.
J'ai également eu l'honneur et surtout le plaisir de composer et d'enregistrer pour cet album un poème intitulé « Jérusalem, Al Q'Oud, Yeroushalaïm » à la demande de Luc et de Julie, texte servant de prélude à une mélodie ensorcelante à laquelle il est difficile de résister. Original, chatoyant et très organique, le son de Saltarello rappelle parfois et avec plaisir celui d'ensembles européens aussi noirs quenotoires tels Hedningarna et Gamarna (Suède), Malicorne (France), Clannad (Irlande) sans oublier Dead Can Dance et même Alan Stivell à la valeureuse époque de « La Symphonie celtique ». La voix chaude et généreuse de Luc Lafrenière secondée par les intonations vestales de Julie Pomerleau et de Catherine Baril se fond à merveille avec les multi-couleurs de la vielle à roue et des cornemuses de Daniel Thonon, elles-même soutenues par d'autres instruments exotiques et sans âge tels le tympanon, le bouzouki, la flûte irlandaise, le duduk arménien, le dulcimer, les synthés et bien sûr, les percussions musclées de Luc qui excelle au djembé, bendir et à la darbouka.
Saltarello s'est présenté en public plusieurs fois pendant l'été lors de divers festivals pan-québécois et, lorsque je les ai vu et entendu à l'occasion du Centenaire de Greenfield Park, j'ai été profondément touché tout comme les nombreux autres spectateurs qui, malgré qu'ils n'avaient jamais entendu parler de ce groupe auparavant, refusaient qu'ils quittent la scène! Un grand moment vraiment! Alors, et puisqu'il s'agit ici uniquement de plaisir des sens et de l'esprit, consultez le site web du groupe au www.saltarello.ca pour plus d'information ou encore, procurez-vous l'album sur i-Tunes.
Mardi le 1 novembre 2011 à 0 h
Bienvenue au village abitibien de Palmarolle où, pas très loin de Rouyn-Noranda, vivent et évoluent deux belles âmes, Julie Pomerleau et Luc Lafrenière, qui depuis leur studio maison construit dans une vieille grange, se transportent et font voyager dans des univers enchanteurs et sans frontières tous ceux qui sont prêts à monter à bord de leur véritable tapis volant virtuel. Voici des voix uniques, des ambiances chaleureuses, des instruments issus des temps passés, présents et futurs ainsi que la mémoire de nombreuses et diverses cultures rassemblées sur cet album de toute beauté intitulé Forgotten Passage.
Ce couple hors du commun, passionné des musiques d'ici et d'ailleurs, existe depuis douze ans et a déjà à son actif deux autres albums tout aussi beaux et dignes d'intérêt : O Pietas (2001) et Humana (2004). Inspirés autant pas le patrimoine Rom que par les traditions Berbères, Gnawa et Soufi, Julie Pomerleau et Luc Lafrenière jouent d'une grande variété d'instruments ethniques de toutes sortes qu'ils collectionnent ou qu'ils construisent même de leurs propres mains au besoin sans compter les nombreux échantillonnages de sons naturels et de chants ethniques pris sur le vif par Luc lors de leur voyage en Europe et au Maroc. Luc est aussi dôté d'une voix chaleureuse , puissante et aérienne pouvant atteindre plusieurs octaves si besoin est. Cette voix, secondées par les chœurs célestes de Julie Pomerleau et de Jessica Poirier transporte de façon pressante ceux qui l'écoutent dans un ailleurs où la réalité est tout autre que celle à laquelle nous sommes habitués à travers des sonorités étrangères, mais on ne peut plus harmonieuses qui ne sont pas sans rappeler avec plaisir les transes de Lisa Gerrard et de Brendan Perry, valeureux pionniers de Dead Can Dance, ou encore celle de la chanteuse et danseuse persane Sussan Deihim et de son acrolyte électronicien new-yorkais, Richard Horowitz.
Présentement en pleine production de leur quatrième album dans lequel ils font appel à l'illustre multi-instrumentiste belge Daniel Thonon à titre de réalisateur et de musicien, Saltarello est en train de se positionner comme étant le groupe phare de la scène Ethno-Transe contemporaine québécoise qui pourrait fot bien allumer les oreilles, les esprits et les cœurs avides de musique néo-sacrée bien au-delà de nos frontières. En attendant ce moment, vous pouvez encourager Saltarello et découvrir Forgotten Passage par le biais de leur site du bout des doigts en tapant le (www.saltarello.ca). Je vous souhaite une belle écoute ainsi que très belles de Noël. Dan Behrman, toujours sous embargo…